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Lettre "d'une simple citoyenne" exprimant son ressenti sur la manière dont le Maire conduit le dossier de la vente de notre auberge. Cette lettre va dans le sens de nombreux témoignages édifiants sur les méthodes employées par le Maire pour gérer notre village, témoignages recueillis lors de la signatures de la pétition. 

Lettre d'une simple citoyenne

 Une petite mise au point me semble nécessaire pour répondre à la lettre de Monsieur le Maire et ses conseillers. Je veux rappeler tout d'abord que dans une démocratie, il est normal que des conflits surviennent, c'est bien souvent à ce moment là, que l'on trouve les solutions qui font avancer les choses. 

La devise de notre société  me semble-t-il est : Liberté, Egalité, Fraternité. J'en conclus que la Liberté c'est d'exprimer clairement son désaccord. Nous sommes nombreux, et non pas la quinzaine de personnes que Monsieur le Maire désigne dans sa lettre comme des vilains petits canards, nombreux à partager l'idée de vouloir garder notre auberge, nombreux à avoir des certitudes et cela s'exprime justement par des divergences d'opinion. Ce n'est en aucun cas une question politique. Je souhaite surtout parler de la relation de la lettre avec la réunion publique car j'y ai participé. 

 Je ne pense pas qu'il soit très utile de nous rappeler tout ce qui a été réalisé en 20 ans, nous le savons. La discussion ne se situe pas dans le passé mais bien dans le présent.

 Une Corrensoise de vieille famille a posé des questions sur la vente de l'auberge.

" J'ai eu vent que vous vouliez vendre l'auberge, est-ce vrai?

 Réponse : " Effectivement on y réfléchit mais cela en est seulement au stade de la réflexion, rien n'est décidé."

 La corrensoise : " Je pense que cette décision doit être prise en accord avec les Corrensois, il faut les informer et les consulter!"

 Réponse : " Non non, mais on n'en est vraiment qu'à la réflexion"

 La corrensoise : " l'auberge est-elle rentable ?"

 Réponse : " oui"

 La corrensoise : " Y a-t-il un problème de finances, sommes nous surendettés ?"

 Réponse : " Non, aucun souci de trésorerie."

 

Dans un deuxième temps, parlons des travaux :

 Ils sont comme vous le mentionnez dans la lettre, financés par des emprunts (je ne pense pas qu'on puisse se permettre un tel investissement, sans savoir comment le payer. En tous cas, pour nous citoyens, on ne fait pas de travaux dans notre maison si on n'a pas l'argent pour payer l'entreprise).

Le budget me semble-t-il, est voté en début d'année pour l'année complète à venir. La vente n'y figurait pas puisque vous dites en avoir parlé seulement cet été. L'argent des travaux était donc prévu à ce moment-là. Quant aux baisses des dotations de l'État, elles datent de 2015, les conséquences sont connues depuis donc longtemps : obligation de rogner sur certains budgets, différer certains projets (c'est la même chose pour tous).

Un peu plus loin, vous parlez des impôts, de l'inquiétude de la préfecture sur l'endettement du village (aucun souci de finance?). Cette question aussi a été soulevée lors de la fameuse réunion publique par un autre corrensois issu de vieille famille.

" Monsieur le Maire, nous avons un nombre important de logements sociaux... ok, mais qui paye les impôts, et donc fait rentrer l'argent dans les caisses ? Je vous le demande. Pourquoi ne pas avoir élargi un peu les possibilités de construction ? Bon nombre de jeunes couples sont partis s'installer dans d'autres villages car ils n'avaient aucune possibilité de bâtir ici. Nous avons depuis, moins d'enfants à l'école, moins d'argent dans les caisses de la commune !"

 

Réponse : "Est-ce que vous auriez voulu que Correns ressemble au Val ?" (rapport?)

Celui-ci a également averti les gens présents que la commune était devenue une des plus pauvres du var. 

Vous dites que la vente des murs rembourserait l'emprunt et permettrait un nouveau projet. L'auberge est-elle la roue de secours de votre politique? Et si nous n'avons plus de roue de secours? Déjà un nouveau projet sans même en avoir l'argent? Vous parlez d'auberge de jeunesse ... Pour quel public? Dans quels locaux? Faut-il encore acheter? Faudra t’il encore embaucher? Cela rapporterait-il à la commune, n'y a t il pas assez de gîtes pour accueillir touristes et grimpeurs?

Selon vos dires, c'est un projet que vous auriez envisagé il y a un certain temps. Vous avez dit vous-même ce jour-là, qu'un projet pouvait-être retenu, financé, implanté mais que l'implantation restait le choix de la communauté de communes, (donc pas forcément dans notre village).

L'auberge rapporte actuellement 48.000 € elle sert à rembourser les emprunts ligne 18 de la page 3. Pourquoi n'y a-t-il pas d'appel d'offre ?  

Il est pour nos caisses, mieux de vendre au plus offrant. Pourquoi tant de mystère ? Qui sont les futurs acquéreurs ? Tout est toujours aussi flou !

Vous devez savoir que sur la soixantaine de personnes du collectif et les 386 signatures de la pétition, il nous a semblé logique de ne pas mentionner tous les noms dans la lettre. Seul l'avocat en a la liste complète, signatures à l'appui. Ce n'est pas l'agissement insensé des 16 nommés comme vous mentionnez en énumérant leurs noms, mais le mécontentement de 386 citoyens qui ont aussi leur avis. Il va falloir les prendre en compte désormais.

Quant à la dernière page, ce sont des menaces et de l'intimidation. Je suis frappée de voir avec quelle ingénuité vous installez la crainte, c'est un peu fort! Il faut quelquefois être droit dans ses bottes. Il y aura toujours une raison qui renvoie la faute sur les autres. Je vous rappelle que les effectifs de la commune sont largement supérieurs à la moyenne 17 agents titulaires contre 11 en moyenne, dans les communes de 650 à 1000 habitants. Une somme énorme. Dans l'audit 2016, on parle d'un problème d'organisation, d'une mauvaise répartition des tâches, qui ont engendré l'embauche d'un surplus d'agents. Le budget à prévoir est donc énorme et a un impact sur les possibilités de faire autre chose. Vous ne pouvez incriminer le collectif pour cela. 

On ne dispose à ce jour d'aucun élément concret qui nous prouve les bienfaits de vendre l'auberge. Les réponses ne figurent pas dans votre lettre. On est en droit de ne pas approuver votre décision. Nous n'avons malheureusement à ce jour que la solution du tribunal pour nous laisser le temps de comprendre et réagir. Il existe un principe de respect des idées des autres. Il n'est nullement question de politique ici et vos problèmes avec certains membres de l'opposition ne nous concernent en rien. Nous souhaitons connaître la vérité.

Une citoyenne comme les autres qui reste dans le collectif

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